22 décembre 2020

Dix-neuf nouveaux docteurs Rêves diplômés

Nouveaux diplômés docteurs Rêves Fondation Théodora

L’équipe des artistes de la Fondation Théodora s’agrandit

Au terme d’une année mouvementée, les 19 docteurs Rêves de la volée 2019/2020 ont finalement pu recevoir, début décembre, leur diplôme qui couronne une formation théorique et pratique de plus de 200 heures. Ce renforcement de l’équipe artistique de la Fondation Théodora permet de répondre aux besoins croissants des établissements de soin en termes de visites. La Fondation emploie désormais 71 artistes professionnels qui égayent chaque semaine le quotidien des enfants dans 34 hôpitaux et 27 institutions spécialisées de Suisse. Repoussée plusieurs fois pour cause pandémie, la cérémonie de remise de diplômes de la volée des docteurs Rêves 2019/2020 a finalement pu avoir lieu à l’Espace Culturel du Nouveau Monde à Fribourg, au début du mois de décembre. Afin de respecter les directives sanitaires, elle a été organisée sur deux jours avec des passages alternés. Si la traditionnelle photo de groupe n’a pas pu être possible, dre Clafoutis, dre Firlefanz, dr Pilouface et les seize autres lauréats ont pu recevoir individuellement leur diplôme. Une étape qui marque l’aboutissement d’une formation longue d’une année et composée de plus de 200 heures d’enseignement.

Connaître le monde hospitalier pour mieux l’égayer

Mêlant théorie et pratique, cette formation est organisée et encadrée par la Fondation Théodora en collaboration avec l’Institut et Haute Ecole de la Santé « La Source ». « Nous leur donnons des points de repère sur le fonctionnement général d’un hôpital », précise Corinne Ghaber, Maître d’enseignement HES à La Source, « mais le sujet sur lequel nous insistons est celui de l’hygiène hospitalière en priorité. » En effet, bien avant l’arrivée de la pandémie, cette thématique a toujours été centrale dans la formation des docteurs Rêves. Pour plus de réalisme, les artistes de la volée 2019/2020 ont par ailleurs pu s’exercer dans le nouvel hôpital simulé de La Source, situé sur le site de Beaulieu à Lausanne. Les autres thèmes étudiés durant cette partie théorique sont entre autres les différents stades de développement de l’enfant (physiques et psychoaffectifs), l’impact de l’hospitalisation sur son vécu, mais aussi des sujets plus sensibles comme le handicap, la maladie, le cancer et la fin de vie. « Toutes ces connaissances seront une aide précieuse aux docteurs Rêves afin de leur permettre d’aborder chaque visite et chaque enfant de la façon la plus adéquate possible », note Corinne Ghaber.
Corinne Ghaber, Maître d'enseignement à l'Institut et Haute Ecole de la Santé La Source, et Martin Kaufmann, alias dr Föhn, durant la formation à l'hôpital simulé du site de Beaulieu. / Photo: Jos Schmid

Corinne Ghaber, Maître d’enseignement à l’Institut et Haute Ecole de la Santé La Source, et Martin Kaufmann, alias dr Föhn, durant la formation à l’hôpital simulé du site de Beaulieu. / Photo: Jos Schmid

Un jeu au service des enfants

Durant cette année de formation, les dix-neuf diplômés ont également suivi de nombreux ateliers artistiques. Le but de ces workshops est de partir de la base artistique des candidats, qui sont pour la plupart des professionnels, pour construire et déconstruire les stéréotypes des comédiens de scène. « Le travail d’un docteur Rêves n’est pas de ‘performer’, de faire un show devant un public », précise d’emblée Thierry Jacquier, formateur et docteur Rêves à la Fondation Théodora. « C’est pourquoi, durant ces ateliers, nous cherchons à amener de l’authenticité et de l’humanité dans le jeu », poursuit-il, « c’est ce qui va permettre une réelle rencontre entre l’artiste, l’enfant et son entourage ». En effet, chaque visite de docteur Rêves se veut unique et s’articule autour de l’atmosphère de la chambre et surtout des besoins de l’enfant à ce moment précis.

Des artistes mentors en appui

La phase pratique de la formation, enfin, consiste à un travail sur le terrain encadré par des d’artistes spécialement formés pour cette tâche, appelés « mentors », et l’équipe de formation. Durant cette période, les artistes réalisent des visites régulières auprès d’enfants dans des hôpitaux et des institutions spécialisées. Ces visites font l’objet d’évaluations continues qui permettent de définir et d’organiser d’éventuels compléments de formation.
Thierry Jacquier (au centre), formateur artistique et docteur Rêves, durant la formation de la volée 2019/2020. Photo: Jos Schmid

Thierry Jacquier (au centre), formateur artistique et docteur Rêves, durant la formation de la volée 2019/2020. Photo: Jos Schmid

Durant toute cette année d’apprentissage, le candidat construit en parallèle l’identité et l’apparence de son docteur Rêves. Outre la recherche d’un nom, cette démarche comprend aussi la conception d’une blouse personnalisée, signe distinctif des artistes Théodora. Avec l’appui d’une couturière, l’apprenti docteur Rêves va petit à petit créer le croquis de sa tenue avec une coupe, des motifs et des couleurs propres à son personnage. Telle une fidèle alliée, cette blouse le suivra lors de chacune de ses visites et lui sera d’une grande aide pour offrir des moments de rire et de joie aux enfants.

« Le plus beau métier du monde »

Olivier Zerbone, alias docteur Kravat’, est l’un des dix-neuf diplômés à avoir conclu avec succès cette année de formation. Avec cette activité, il souhaite avant tout offrir une « parenthèse de sérénité » aux enfants. Infirmier de formation, son désir de devenir docteur Rêves remonte à il y a de cela 13 ans « lorsque je les ai vus pour la première fois CHUV ». Un parcours semblable à celui de Fabienne Krähenbühl, alias docteure Stracciatella, qui est aussi accompagnatrice d’enfants et adultes en situation de handicap. Voici 10 ans, elle croise le dr Spôôk au Centre de pédagogie curative de Weidmatt. Fascinée par son travail, elle transmet sa candidature à la Fondation en 2018 avant d’être sélectionnée parmi les 200 dossiers reçus pour cette volée 2019/2020.
«Je souhaite combiner mes compétences artistiques avec un engagement social. » dre MegaGiga
Autre lauréate de cette « école des rêves », Judith Cuénod, alias docteure MegaGiga, voit dans cette nouvelle activité une « possibilité de combiner mes compétences artistiques avec un engagement social ». Quant à Barbara Graf, fraîchement diplômée dre Lilu, elle explique sans détour sa motivation à devenir docteure Rêves en qualifiant cette profession de « plus beau métier du monde ! » Issues des trois régions linguistiques, ces dix-neuf nouvelles recrues ont été intégrées depuis plusieurs mois au planning des visites, dans les 34 hôpitaux et 27 institutions spécialisées partenaires de la Fondation Théodora. Avec le renforcement de son équipe artistique, la Fondation Théodora répond à l’augmentation des demandes de visites dans certaines régions du pays, mais aussi au besoin de ressources supplémentaires pour le développement de nouveaux programmes prometteurs comme l’accompagnement chirurgical ou les visites virtuelles.

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