21 juillet 2023
En entretien avec Tranquillo Barnetta

L’ex-footballeur professionnel Tranquillo Barnetta fait régulièrement des dons à diverses organisations caritatives, dont la Fondation Théodora. Un entretien sur sa motivation, l’humour et les docteurs Rêves.
Ton nom signifie « calme ». Es-tu vraiment calme ou plutôt le contraire ?
Ce nom correspond en effet assez bien à ma personnalité. Même au foot, je n’étais pas le plus bruyant, même si là, mon esprit combatif entrait déjà plus en jeu et que je devais parfois faire un peu de bruit.
Quand as-tu commencé à jouer au football ?
À l’âge de 4-5 ans. Mes parents ont vite remarqué que j’avais un certain talent et m’ont permis de m’immerger un peu plus dans l’univers du football. Quand j’avais 17 ans, on a gagné le championnat d’Europe des moins de 17 ans. C’est ainsi que ma carrière a pris son envol, notamment grâce à la grande flexibilité de mon entreprise formatrice.
Beaucoup d’enfants rêvent de devenir footballeurs. De quoi rêvais-tu quand tu étais enfant ?
Déjà enfant, je rêvais de devenir footballeur professionnel. De plus, je voulais apprendre le même métier que mon père : responsable de l’exportation de cuisine. Mais c’est peut-être l’appellation que j’ai trouvée très cool.
Et aujourd’hui ?
Pour l’instant, ma famille est prioritaire et je veux que mes trois enfants soient en bonne santé et que l’on puisse courir et s’amuser avec eux. Nous jouons ensemble au football, au badminton et à bien d’autres choses. Depuis 2019, je ne joue plus au football, je suis « full-time daddy ».

As-tu déjà été hospitalisé quand tu étais enfant ?
Quand j’étais tout petit, je suis, une fois, tombé sur la tête et j’ai dû aller à l’hôpital et y suis resté quelques jours, mais je ne m’en souviens plus. Quand j’avais 12 ans, je me suis cassé le bras et j’ai dû aller à l’hôpital, mais c’était en Italie.
Qu’est-ce qui te fait rire ?
La docteure Floh (rires). Elle nous avait rendu visite avec le docteur Uiuiui à l’Hôpital pédiatrique de Suisse orientale lorsque nous y étions avec notre fille. De plus, les jeux de mots – ceux qui nécessitent quelques secondes de réflexion – me font bien rire. Et l’humour des enfants.
Quelle importance a l’humour pour toi ?
Ça a une très grande importance. Surtout à l’heure actuelle, cela nous permet de nous déconnecter des mauvaises choses. Le rire est tout simplement le meilleur des remèdes. J’aime aussi rire de moi-même.
Y avait-il de la place pour le rire et l’humour dans ta carrière sportive ?
Il fallait savoir quand l’humour était approprié. Après une défaite, par exemple, nous n’avions pas envie de rire. Un entraîneur a toutefois dit un jour le contraire de ce qui était habituel, à savoir que lorsque les choses ne vont pas bien, la joie apporte une nouvelle motivation – et donc à nouveau la réussite. Cela fonctionnait vraiment !
D’où connais-tu la Fondation Théodora ?
Comme déjà mentionné, nous avons déjà fait la connaissance de la docteure Floh à l’hôpital. La joie que nous avons vécue grâce à elle m’a incité à entamer des recherches sur la Fondation Théodora. Ainsi avons-nous commencé à soutenir Théodora – et également d’autres organisations caritatives.
D’après toi, quel est l’effet des docteurs Rêves sur les enfants à qui ils rendent visite ?
Je dirais qu’ils aident à surmonter des situations difficiles. Les enfants visités par les artistes ne pensent plus qu’ils sont à l’hôpital. Et les parents oublient leurs soucis lorsqu’ils voient leur enfant rire, se réjouir et se distraire. Par ses activités, la fondation accompagne les personnes dans des situations de vie difficiles.
Quels seraient les trois mots avec lesquels tu décrirais la Fondation Théodora ou ses activités ?
Rire, humour, satisfaction.
