« J’essaie d’amener un zeste de surprise »

Quand une silhouette ornée de cerises entre dans la chambre, pas de doute : c’est la docteure Clafoutis. Depuis cinq ans, Katia Clavien prête son humour et son imagination débordante à ce personnage attachant. Dans cet entretien, elle nous confie ce qui la touche et la fascine dans le rôle de docteure Rêves.

J’ai découvert la Fondation Théodora il y a 15 ans, en tant qu’éducatrice au Sparadrap, un espace d’animation de l’Hôpital d’Aigle. J’ai été émerveillée par la joie et la présence des docteurs Rêves auprès des enfants. Encouragée par dre Turlutût, le coeur habité par ce rêve, j’ai fini par envoyer ma candidature et me lancer dans cette aventure.

En cinq ans, mon personnage de Clafoutis a gagné en liberté et en folie douce aussi. Des liens de confiance se sont tissés avec le personnel hospitalier. La plupart des soignants comprennent notre rôle et nous sollicitent de plus en plus pour accompagner les soins. Cette reconnaissance est très précieuse.

Lors de mes visites, j’essaie d’apporter un zeste de surprise, d’emmener les enfants et leurs parents au-delà des quatre murs de la chambre d’hôpital : susciter un sourire, un apaisement, une discussion ou des rires.

Je me souviens d’une maman qui m’a particulièrement touchée. L’infirmière m’avait informée que le pronostic vital de son enfant était engagé. Cette maman était dans un tel désarroi… Sans un mot, je me suis approchée d’elle et je l’ai serrée dans mes bras. C’était bouleversant. Avant de partir, elle m’a demandé d’aller voir son fils, même s’il était inconscient. Les semaines suivantes, lorsqu’on se croisait, nos regards en disaient long sur ce moment partagé.

Vous avez lu jusqu’à la fin ? La docteure Clafoutis vous dévoile un secret :