Offrir de la joie en héritage

La mission que la Fondation Théodora mène depuis 30 ans auprès des enfants touche de nombreuses personnes. Régulièrement, celles-ci contactent la Fondation afin de savoir comment l’inclure dans leur testament. Martine Maquet, responsable des legs et héritages, les renseigne afin que ce vœu, venant du cœur, se réalise de manière conforme à la législation en vigueur. Interview.

Pourquoi considérer la Fondation Théodora dans sa succession ?
Nombreux sont ceux qui s’engagent à nos côtés en nous soutenant par un don ponctuel ou régulier. Parfois, ils souhaitent poursuivre leur engagement au-delà de leur vivant en mentionnant la Fondation Théodora dans leur testament comme bénéficiaire d’un legs. C’est un geste fort de solidarité qui pérennise leur engagement à nos côtés.

Quelle est la première étape pour devenir testateur de la Fondation Théodora ?
Un premier entretien individuel avec les personnes intéressées est très important. Je traite chaque demande avec respect et en toute confidentialité. Souvent, il y a une histoire personnelle qui a conduit à la décision de faire un testament. Je suis à chaque fois émue d’entendre à quel point la mission de la Fondation Théodora est importante pour beaucoup. L’échange personnel est essentiel, notamment pour expliquer comment les fonds seront utilisés pour apporter de joyeuses parenthèses aux enfants atteints dans leur santé et à leurs familles.

Depuis le 1er janvier 2023, le droit successoral a changé. Qu’en est-il exactement ?
La réforme du droit successoral depuis cette année apporte des changements importants, notamment la réduction de la part réservataire des héritiers légaux de 3/4 à 1/2 et la suppression de la protection de la réserve des parents. La protection de la part réservataire des conjoints divorcés est également supprimée, une fois la procédure entamée. Dans l’ensemble, la réforme du droit des successions offre plus de flexibilité. Elle permet de faire bénéficier plus librement des personnes proches ou des causes qui vous tiennent à cœur. À la lumière de ces nouvelles règles, il est recommandé de réfléchir à sa planification successorale à l’avance et de revoir si nécessaire les dispositions prises. Il est important de noter que le droit successoral suisse est régi par le droit cantonal, il peut donc y avoir des différences législatives entre les cantons suisses. Il est recommandé de consulter un notaire ou un avocat spécialisé en droit des successions pour obtenir des conseils juridiques précis et adaptés à votre situation.

Pourquoi est-il important de revoir sa planification successorale ?
Certaines formulations souvent utilisées dans les testaments peuvent susciter des questions depuis la révision de ce droit successoral et, finalement, conduire à ce que l’héritage ne soit pas réparti selon le souhait du testateur. Il est donc conseillé de revoir régulièrement sa planification successorale afin de s’assurer que ses dernières volontés sont effectivement respectées. La part libre à disposition étant plus grande sous le nouveau régime, il est possible d’ajouter dans son testament de nouveaux bénéficiaires tels que des proches ou des organisations auxquelles on tient.