La visite des docteurs Rêves en compagnie d'une championne du monde

Fin novembre, nos docteurs Rêves ainsi que les enfants de l’Hôpital pédiatrique de Lucerne ont eu la chance de rencontrer une personne hors du commun : l’athlète paralympique en athlétisme, Catherine Debrunner. Accompagnée de quatre artistes de la Fondation, l’athlète en fauteuil roulant a vécu un après-midi placé sous le signe du rire, de la musique, des bulles de savon et d’une performance sportive inoubliable.

Il est 13 heures à l’Hôpital pédiatrique de Suisse centrale, à Lucerne. Barbara, Regula, Bibi et Kurt se sont transformés en dre Lilu, dre StrubuLà, dre Chrüsimüsi et dr Wolle. À l’entrée de l’hôpital, les artistes accueillent aujourd’hui une invitée d’honneur : Catherine Debrunner, athlète professionnelle en fauteuil roulant. Elle les accompagnera dans leur travail. Un moment qui revêt une importance particulière pour elle, puisqu’elle aussi a reçu la visite des docteurs Rêves lorsqu’elle était enfant.

Elle se rend avec les docteures StrubuLà et Chrüsimüsi au premier étage de l’hôpital pédiatrique. Avant d’entrer dans les premières chambres, les deux docteures Rêves se renseignent auprès du bureau des soignants pour obtenir toutes les informations importantes concernant les petits patients à visiter. Mohammed, 14 ans, et Alexander, 8 ans, observent avec curiosité les deux artistes vêtues de tenues colorées et coiffées de dreadlocks fantaisistes. Elles présentent aussitôt la personne qui les assiste aujourd’hui. Avec beaucoup d’humour, les deux docteures Rêves parviennent rapidement à capter l’attention de toutes les personnes présentes dans la chambre. Dès le début, la porte semble coincée. Les deux docteures font alors tout leur possible pour la démonter, avec la complicité des enfants. Un ruban de signalisation est ensuite tendu en diagonale à travers la pièce, et la docteure StrubuLà attache une ficelle violette à la télécommande du lit d’Alexander. « Toi aussi, tu veux un joli noeud comme ça ? », demande-t-elle à Mohammed. L’adolescent hoche la tête et esquisse un sourire. Pour que StrubuLà puisse atteindre le lit de Mohammed, situé près de la fenêtre, elle doit d’abord franchir le ruban tendu. Mais ses tentatives répétées échouent, provoquant les rires des enfants et de leurs parents. Finalement, c’est une pincée d’« Aromat magique » qui permettra de démêler cette joyeuse pagaille. Tandis que StrubuLà saupoudre l’épice invisible sur le ruban, Alexander récite une formule magique. Le ruban se détache alors… comme par magie. Mohammed reçoit enfin son noeud violet, le sourire aux lèvres.

Dans le couloir, Enzo, âgé de 18 mois et dont le bras est bandé, observe l’agitation de l’hôpital, blotti contre sa maman. Lorsqu’il aperçoit les deux docteures Rêves, il se montre d’abord un peu sceptique. Cependant, dès que Chrüsimüsi sort sa machine à bulles en forme de girafe, la magie opère instantanément. Enzo essaie d’attraper les bulles de savon. Il devient de plus en plus courageux et joyeux. Quand il trébuche en voulant saisir une bulle qui flottait un peu trop haut, les docteures Rêves dégainent leurs ukulélés et entonnent une douce mélodie, jusqu’à ce que les larmes d’Enzo sèchent et que ses yeux brillent à nouveau. Catherine, témoin de la scène, affiche un large sourire attendri.

Arrivés au troisième étage, les artistes et Catherine rencontrent un groupe de jeunes rassemblés dans le couloir. « Qui veut jouer au volley-ball ? », demande joyeusement le docteur Wolle. Les yeux pétillants des adolescents, qui se tournent immédiatement vers lui, révèlent qu’ils le connaissent bien. « Oui, moi je suis partante ! », s’écrie Chloé, 13 ans. « Moi aussi », répond avec enthousiasme une fille plus âgée. « Il me connaît depuis que je suis bébé », ajoute-t-elle en souriant. Elle et les autres jeunes sont hospitalisés depuis plusieurs semaines. Les docteurs Rêves de la Fondation Théodora, qui se rendent à l’hôpital pédiatrique tous les mardis et jeudis, leur sont donc particulièrement familiers. « Mais on n’a pas de ballon », remarque un garçon à lunettes. « Bien sûr qu’on en a un », répond le docteur Wolle, qui sort aussitôt un ballon rouge qu’il commence à gonfler.