29 février 2024

Il n’y a pas d’âge pour rire et rêver

Durant leurs visites, les docteurs Rêves rencontrent des enfants de tout âge, adolescents y compris. Comment réagissent ces grands « petits patients » à la venue des artistes de la Fondation ? Les tablettes et smartphones font-ils concurrence aux ballons et aux bulles de savon ? Nous avons posé la question à trois docteurs Rêves.

« Hé mec, chill ! ». Les parents d’adolescents connaissent bien cette expression qui invite son interlocuteur à se détendre. Plus vraiment des enfants, mais pas encore des adultes, les ados ont leur propre langage, leur propre code vestimentaire, leur propre univers. Lors d’un séjour à l’hôpital, ils sont accueillis dans les services de pédiatrie où ils côtoient des enfants bien plus jeunes. Les couloirs et les chambres décorés d’animaux et autres dessins colorés doivent sembler sans doute peu spectaculaires pour ces grands « petits patients ». De même, est-ce qu’un artiste jouant du ukulélé et affublé de ballons en forme d’animaux a sa place auprès d’adolescents hospitalisés ?

La magie comme brise-glace

À en croire les docteurs Rêves, tout est une question d’adaptation. Les adolescents ont des attentes et des besoins spécifiques dont il faut tenir compte. Le dr Hatschi, lui, s’appuie beaucoup sur ses talents de magicien. Les jeunes sont la plupart du temps intrigués et captivés. C’est un bon moyen de briser la glace et les ados s’impliquent volontiers dans le jeu. Il n’y a cependant pas de recette toute faite. Dr Hatschi note que, parfois, il suffit d’engager la conversation. Tout dépend du moment et de l’envie du patient. Ce qui est certain, c’est que la venue des artistes de la Fondation n’est jamais imposée.

Docteure Pirouette, elle, avoue qu’il est parfois difficile d’entrer en contact avec les adolescents. La première chose est d’attirer leur attention, surtout lorsqu’ils ont les yeux rivés sur leur téléphone ou leur tablette. De plus, ces jeunes sont quelquefois réticents à admettre qu’ils trouvent ces docteurs rigolos… vraiment rigolos. Mais il en faut bien plus pour décourager dre Pirouette. Elle se souvient en particulier d’une de ses dernières visites à l’hôpital pédiatrique de Suisse orientale. Julius, 17 ans, avait été époustouflé par ses tours de magie. L’énergie positive était palpable et l’adolescent l’avait remerciée pour ce moment de partage qui lui avait fait oublier, l’espace d’un instant, qu’il était dans une chambre d’hôpital.

Séances selfies

Au Tessin, la docteure Tiramisù propose aux adolescents de se mettre en scène en réalisant des selfies avec son appareil photo miniature. À l’aide de sa salière magique, elle fait semblant de semer des idées créatives au-dessus de la tête des jeunes photographes. Docteure Tiramisù adopte même leur langage en disant « Bravo zio ! » (« Bravo mec ! ») pour féliciter les artistes en herbe. De beaux moments de complicité. Oui, il n’y a définitivement pas d’âge pour rire et rêver.

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